Un bureau. Une architecture joyeuse pour des architectes joyeuses.
Une hotte qui se prend pour une pyramide, un plan de travail qui effleure à peine un mur.
Des panneaux acoustiques à l’allure féline. Une plinthe joueuse.
Du menthe frais, du jaune solaire, du bleu Klein, du vert foncé, du bordeau, du bois.
Des miroirs qui peuplent l’espace même quand il est vide, en s’adressant à la rue.
La célébration du nécessaire, la glorification du banal.
Une chorégraphie d’objets faussement inanimés.
Des éléments banals au visage exubérant pour nuancer l’imprévisible, surprendre par la
simplicité, contourner l’évident, jouer avec la polysémie simple.

The project, designed for a catless cat lover, is a warm and colorful space.
Each element acts like a living creature – independent, cute, free. A perceptible and vibrant tension is set with the existing architecture, without diminishing it.
The choreography is made of exuberant elements and bold colours, all acting like notes in a joyful song. A conic extraction hood, a stepped kitchen island, ear-shaped handles, tangerine, forest green, midnight blue, light pink, acid yellow, royal blue, and a few others we probably forget.


Photographs were taken while some furry friends visited for the housewarming party. They seemed to like the architecture. We hope you do so too.

Une salle-de-bain. Trois mètres carrés. Deux chats sans poil. Un espace immobile.
Une paroi de douche qui fait vibrer les surfaces, osciller le réel.
Des rayures qui découpent le plafond, des carreaux qui quadrillent les surfaces.
Du rythme. Bientôt du mouvement.
Du rose, du bleu, de l’ocre, du menthe.
Que le nécessaire, rien de plus.

Un salon de coiffure qui remet la coiffure au centre, littéralement.
Un grand miroir à deux faces est érigé au milieu de l’espace, fier et autonome. Il crée un jeu
mouvant de réflexion. Dynamisme.
Un podium en demi-cercle vert pour accueillir tous les raccordements sanitaires sans
toucher la dalle du bâtiment protégé. Sublimer le fonctionnel.
Un îlot circulaire en (dés)équilibre sur le podium.
Du vert foncé, du bois, du rose, du menthe, de l’ocre.
Des rayures noires et blanches. Des rayures vertes et blanches.
Une joyeuse accumulation, une joyeuse complexité.

Un appartement pour une cinéaste et amatrice de vin.
Deux bancs au milieu de la pièce, l’un pour visionner des films et l’autre pour se réunir
autour d’une grande table.
Du bois, du marbre, du laiton, de l’acier, de la céramique et du tissu. Les matériaux
interprètent leur rôle comme des acteurs rodés.
Une hotte en laiton qui flotte, fièrement comme toujours.
Du vert profond, du menthe, du rose, du beige, du noir, du blanc.
Des horizontales en laiton qui se déroulent en toile de fond.
Une plinthe qui soulève les masses du sol.
Les masses qui se mettent à flotter. Le décor est posé.